Réorganisation Groupe :
« Rien ne va plus !»
La restructuration du groupe ressemble à une table de casino avec, pour mise, 100 000 emplois dans le monde dont 10 000 en France.
Autour de la table : Les dirigeants du groupe, H.Bourbouloux, les banques et l’Etat. Debout, derrière, D. Kretinsky, One point, CGI et on ne sait qui d’autre encore, attendent que les premiers joueurs soient lessivés pour rafler la mise
En attendant, les jours passent et l’incertitude demeure sur l’identité du ou des repreneurs, les périmètres concernés et la restructuration de la dette. Un climat anxiogène qui impacte durablement le moral des salariés provoquant inquiétude, démotivation et des départs.
Depuis le début, FO a revendiqué le maintien de l’ensemble des emplois dans le cadre d’une intervention de l’état sous une forme ou une autre. C’est la position que nous avons défendue dès le mois d’octobre au ministère de l’économie et des finances et que nous avons réitérée au Senat le 20 février.
Le groupe ayant renoncé récemment à l’augmentation de capital faute de l’appui des banques, la prise de participation des pouvoirs publics nous parait désormais vitale.
Nationalisation provisoire ou prise de participation à travers la CDC (*) ou la BPI (*), peu importe le dispositif. Cela nous semble aujourd’hui la seule solution viable pour rassurer les investisseurs et les créanciers, donc pour garantir nos emplois.
(*) CDC : caisse de dépôt et de consignation pilotée par l’Etat
(*) BPI : banque publique d’investissement, organisme financier indépendant de l’Etat visant à appuyer des projets industriels
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Lettre ouverte à la mission d'information commune sur la situation d'ATOS
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Confédération
Générale du Travail
Force Ouvrière
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Paris le 19 février 2024
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Objet : Difficultés rencontrées par le Groupe Atos
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Mesdames, Messieurs les rapporteurs,
Devant la situation très préoccupante vécue par Atos et ses salariés, FO a été reçu en octobre 2023 à sa demande par le ministère de l’économie et des finances.
FO y avait fait part de sa forte inquiétude pour les 10 000 emplois en France et les 90 000 dans le reste du monde, du fait des errances stratégiques de la direction depuis juin 2022.
Nous avions souligné que l’Etat a des intérêts à préserver dans l’ensemble du groupe (Transport en commun, ACOSS, ANTS, AMELI, France Connect, activités militaires, simulation nucléaire, supercalculateurs…) et que plusieurs activités Atos, Eviden et BDS sont interdépendantes avec un risque de dysfonctionnement en cas de séparation.
C’est pourquoi nous avions demandé à l’Etat de prendre ses responsabilités pour soutenir le groupe.
Depuis octobre la situation s’est fortement dégradée et les incertitudes sur l’avenir se sont accentuées du fait d’une approche exclusivement financière de la direction générale.
C’est pourquoi FO demeure ouverte à toute solution garantissant les dynamiques commerciales permettant de préserver l’ensemble des emplois. Quelle que soit la solution retenue elle devra donc reposer sur une forte vision industrielle.
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Nous vous prions d'agréer, Mesdames, Messieurs les rapporteurs,
l'expression de notre haute considération.
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CONFÉDÉRATION GÉNÉRALE DU TRAVAIL FORCE OUVRIÈRE ATOS/EVIDEN
80 Quai Voltaire, 95870 Bezons
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