Non, pour la Direction c’est encore et toujours les salariés qui doivent payer les nombreux errements dans la gouvernance et ses orientations stratégiques.
Pour rappel, ces 3 dernières années :
- projet de réorganisation SPRING qui n’est jamais allé à son terme ;
- projet de scission BOOST qui n’aboutira pas plus ;
- plusieurs centaines de millions d’Euros dépensés en cabinets de conseil comme Mc Kinsey ;
- la valse des dirigeants et leur prime de départ, aux montants indécents dans ce contexte.
Des dépenses qui se chiffrent en Milliard d’Euros ! (Coûts de réorganisation affichés par Atos de 696M€ en 2023, 352M€ en 2022, 312M€ en 2021)
Nous ne nous étalerons pas non plus sur les rachats compulsifs payés au prix fort, puis brutalement dépréciés.
Décidemment, de l’argent le Groupe sait en dépenser, mais jamais pour valoriser les efforts de ses salariés et encore moins pour ne serait-ce que maintenir leur niveau de vie et leur pouvoir d’achat, en chute libre depuis trop longtemps !
Selon l’INSEE :
- 4,9% d’inflation en 2023 après 5,2% en 2022 ;
- +20,5% sur le panier de course moyen des Français sur les 2 dernières années.
Conscient des 10 dernières années de politique salariale « faibles » et du fossé ainsi creusé, la Direction ne promet pour l’instant que 284 000 € au titre de la revalorisation des Tickets Restaurants et de la part employeur sur 3 restaurants d’entreprise (part < 5,44€). Maigre concession, la Direction annonce l’unique maintien du budget des primes exceptionnelles, de 2,9M€ l’an passé, mais qui n’avait profité qu’à 5,9% de la population éligible (631 salariés). Sur une masse salariale de 494M€, c’est peu (effectif CDI France présent sur 2023).
Nul doute qu’une telle annonce risque d’accroître la tension déjà grande sur les équipes et par conséquent les risques psycho-sociaux, aussi bien que pousser vers le départ ceux qui peuvent se le permettre. Un bon calcul pour la pérennité du groupe ? Pas sûr…
Parmi les nombreux laissés pour compte, la priorité pour FO reste les bas salaires et les non augmentés, sur le peu de marge de manœuvre accordé par la Direction dans cette NAO.
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