Rétropédalage NSC vers Atos : certains resterons sur le bas-côté
Alors qu'Atos a décidé de réinternaliser l'activité de maintenance qu'elle avait vendu à NSC, les tensions entre les 2 entreprises font des dégâts collatéraux. A l'époque, nous avions prévenu que ça ne fonctionnerait pas ! La direction a fait la sourde oreille, sûre d’elle, et a vendu environ 130 de nos collègues.
Aujourd'hui, cette même direction revient vers les représentants du personnel pour leur expliquer que la sous-traitance de la maintenance avec NSC... ça ne fonctionne pas !...
La solution est simple : réinternaliser nos collègues. Sauf que NSC a affecté 63 salariés à leur activité maintenance alors qu'Atos n'en compte que 56. Quid des 7 autres ? La direction d’Atos refuse de les inclure. Petit calcul : Atos externalise 130 salariés, n'en récupère que 56 mais s'arcboute contre le retour de ces 7 collègues.
Pour FO, Atos est responsable d'avoir externalisé des salariés malgré l'évidente issue de cette opération et revendique le retour de tous, y compris des 7.
Mail à la direction (soutenu par la CGT et la CFE CGC) :
« Nous apprenons qu’Atos refuse de réintégrer des salariés transférés par NSC vers Atos. Pour FO, il est impensable de laisser ces collègues sans solution. En effet, Atos les a transférés vers NSC contre l’avis pourtant très motivé des CSE. Les élus et les organisations syndicales avaient alerté sur les difficultés rencontrées. La direction d’Atos a ignoré tous ces avertissements. Depuis, les relations entre Atos et NSC se sont dégradées, et les conflits entre les deux entreprises sont permanents. Aujourd’hui, nos collègues se retrouvent pris en otages, ce qui est inadmissible.
FO considère qu’Atos est responsable de leur situation actuelle, notamment par son arrogance à ne pas tenir compte des avis des instances, et doit en assumer les conséquences en réintégrant tous les salariés. Ces salariés risquent de se retrouver sans employeur, NSC considérant qu’ils sont transférés et Atos refusant de les reprendre. »
De son côté, la direction répond qu'elle ne reviendra pas sur les raisons qui ont motivé, en son temps, l’externalisation de l’activité Maintenance auprès de la société NSC Global ni sur les modalités retenues pour réaliser ce transfert à l’époque, qu'elle n'est pas insensible au cas des 7 salariés mais qu'il apparait extrêmement surprenant d’accuser Atos d’être responsable de cette situation, qui résulte, selon elle, de l’attitude et des manquements de la société NSC vis-à-vis de ses propres salariés.
FO maintient : la direction savait que cette externalisation ne fonctionnerait pas mais a tout de même décidé de mettre nos collègues en situation de précarité. Elle doit assumer et reprendre les salariés.
Ça roule pour eux !
Selon l'étude annuelle du cabinet Proxinvest, en 2023 la rémunération moyenne des patrons du CAC 40 était environ 95 fois supérieure à celle de leurs salariés !
Incluant primes, stock-options et parts variables, elles atteignent ainsi en moyenne 7,1 millions d'euros par an, soit une hausse de 6% par rapport à 2022.