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En novembre ont débuté plusieurs négociations importantes, des accords à durée déterminée existent mais expirent bientôt. Au programme, la mobilité durable, la compensation des surtemps de trajet, l’égalité professionnelle. FO est signataire de ces trois accords, pour autant ils peuvent être améliorés et les revendications ne manquent pas !

La mobilité durable : elle permet à ceux qui utilisent le vélo pour se rendre au travail de bénéficier d’un forfait de 400€ par an (Forfait Mobilité Durable _FMD), ainsi que d’une aide à l’achat de 300€, ou d’une aide à l’entretien pour 100€. La loi fixe le FMD à 500 € et permet un cumul avec le remboursement des transports jusqu'à 800 € par an. Notre accord pourrait s’aligner sur ces montants sans restriction à des trajets différents pour le cumul. La loi permet aussi un remboursement des transports en commun supérieur à 50 %, notre accord pourrait le prévoir.

La compensation des surtemps de trajet : l’accord donne une contrepartie en repos lorsque le temps de trajet (par exemple chez le client) dépasse le temps normal de trajet (celui vers le lieu habituel de travail). Mais cette contrepartie n’est que de 25% du surtemps de trajet lorsque celui-ci est inférieur à 45 minutes, et seulement de 50% pour un surtemps entre 45 minutes et 2h. On peut facilement aller au-delà avec une contrepartie à 100% du surtemps, le coût serait insignifiant.

L’égalité professionnelle : cet accord met en place un budget devant permettre de supprimer les écarts salariaux quand ils sont au détriment des femmes. La méthode doit être améliorée, car le suivi de l’accord montre que les écarts ne sont pas supprimés. Peut-être car les augmentations individuelles (AI) des femmes sont inférieures à celles des hommes : FO revendiquait déjà en 2019 que les enveloppes des AI soient proportionnelles aux effectifs, exemple si dans un services les femmes représentent 25% de l’effectif, 25% de l’enveloppe des AI du service doit aller aux femmes. Nous revendiquons une répartition équitable des montants d’augmentations, en fonction de l’effectif, et pas un pourcentage identique de femmes et d’hommes augmentés.

Un choix court-termiste aux conséquences lourdes : Atos cède Worldgrid à Alten pour 270 millions d’euros. Ce choix, dicté par des pressions financières immédiates, fragilise gravement Eviden.

Une perte stratégique : Worldgrid représente 12 % du chiffre d’affaires et 49 % de la marge opérationnelle d’Eviden, la division Digital France va passer à une marge négative (-5 M€).

Déséquilibre financier accru : La perte de Worldgrid réduit les liquidités et augmente les coûts indirects, compromettant les projets futurs.

Une déstabilisation sociale grave : 600 salariés transférés chez Alten en décembre, s’ajoutant à 300 départs en 2024 et 382 postes supprimés en 2025, soit 20 % des effectifs en moins.

Incertitudes pour les salariés transférés : Les accords sociaux actuels ne sont maintenus que pour 15 mois. Perte de représentation syndicale et absence d’engagements fermes d’Alten.

Conditions de travail dégradées : Les fonctions support restantes seront surchargées, et certains salariés d’Avantix risquent des changements de lieu de travail et une instabilité organisationnelle.

Un projet contesté : Le CSE Eviden a rendu un avis négatif sur cette cession, pointant une logique purement financière au détriment des salariés et de la stratégie industrielle.